Métropoles camerounaises : un essor vertigineux
L’évolution des villes camerounaises donne le vertige. Une croissance spatiale de 10% l’an et un doublement de la population tous les dix (10) ans au plus. Les partis politiques aux élections municipales 2020 ont présenté et défendu chacun les maillons d’un projet de développement des grandes métropoles du pays en proie à la crise urbaine (Bafoussam, Bamenda, Bertoua, Buea, Douala, Ebolowa, Edéa, Garoua, Kribi, Kumba, Limbe, Maroua, Nkongsamba, Ngaoundéré, Yaoundé, etc.). Des promesses ont été faites aux électeurs par les listes communales candidates aux élections. Aujourd’hui, malgré la propagation du coronavirus qui bouscule leur installation complète, les Conseils municipaux et des villes élus devraient, pour leur part, prendre le taureau par les cornes et bâtir des projets de territoire pour des « métropoles ou des communes qui font rêver » et impliquant toutes les bonnes volontés soucieuses du développement harmonieux de nos villes. Ce qui suscite des interrogations sur les projets métropolitains ou communautaires préparés au sein des seuls partis politques? Ils ne sont sans doute pas satisfaisants. Il va falloir que les nouveaux élus se disent partisans d’un projet métropolitain participatif qui tienne compte, le plus en amont possible, des aspirations de tous les citoyens et des différents courants politiques. Reste à trouver la formule pour le construire tous ensemble, par thématique, etc. Pour les habitants, sans aucun doute : il faudra, une fois la crise sanitaire passée, monter d’un cran par rapport aux différents Plans Directeurs d’Urbanisme (PDU) existants dans l’élaboration des projets métropolitains, à Yaoundé comme dans les 14 autres Communautés Urbaines du pays.
